woensdag 27 november 2013

Visite d’une exposition au centre culturel de Ganshoren, dans le cadre d’Europalia Inde.

C’est avec un groupe presque au complet que nous avons quitté notre local ce jeudi, pour nous diriger, bonnets, gants et gros manteaux de saison enfilés, tous ensemble vers le quartier nord-ouest de notre grande ville francophone, zoom sur la petite commune de Ganshoren.

Certains à pied et en bus, d’autres en voiture ou même à vélo, nous avons effectué les quelques deux ou trois kilomètres qui nous séparaient de la destination de notre escapade automnale. Première sortie en dehors de notre territoire d’expérimentation que forme notre classe.

Dès notre arrivée une odeur de bâton d’encens vient à notre rencontre et les couleurs vives de l’Inde nous réchauffent. Certains enlèvent leur manteau et sortent leur appareil photo. Consigne, ‘regardez tout, puis sélectionnez deux choses qui vous ont touchés’.

Le choix est difficile, car ici il y a de tout. Choix facile aussi car chacun peut trouver quelque chose qui le touche, le séduit! Au rez-de-chaussée, un espace divisé en plusieurs pièces à thèmes, planches de bandes dessinées sur l’Inde, là est exposé un instrument majestueux qui pour moi ressemble à un luth, j’en retiens le nom : Tampura. Un étudiant se concentre sur petit texte explicatif derrière l’instrument.

Pour ma part, je m’imprègne de l’ambiance de la grande pièce centrale où Ganesh se repose sur un lit de pétales de fleurs, je pars en voyage imaginaire au pays du Mahâbhârata, où magie et religion se mêlent.

Puis, je rejoins les autres dans la petite pièce vouée aux religions de l’Inde. Ici j’admire le bol de méditation en cuivre au joli nom de ‘bol chantant’. On échange quelques mots entre visiteurs, visiteuses, échange de connaissances, envies de recherche, …’ oui on ira sur Wikipédia pour en savoir plus’ (et peut-être on ne le fera pas).

Après il y a l’étage. Nous suivons les petits drapeaux marquant le parcours de l’exposition et en haut, c’est plus accessible, plus visuel, il y a moins de philosophie et de religions.

Ici des faits qui surprennent, quelques chiffres, le taux d’alphabétisation des plus de 14 ans, 60%, le taux de mortalité, l’espérance de vie, 62 ans … des images qu’on ne comprend pas tout de suite, l’exportation des cheveux. On en parle, on se sent un peu tristes, mais on poursuit la visite. Il y a des photos en noir et blanc, des jouets ‘made in India’ des années soixante, des boîtes en fer blanc et une pub pour des cigarettes au menthol.

J’ai oublié le contenu d’une salle, les étudiants se chargeront de raviver ma mémoire. Je l’avais visitée en préparant l’extra muros, mais ne m’en souviens pas. Je sais un peu pourquoi, un peu besoin d’encadrer le groupe, voir que font les étudiants, qui est déjà parti – certains survolent les expositions et pensent emporter avec eux tout, alors qu’ils auraient pu laisser entrer la lenteur pour une fois, et s’imprégner du lieu, lire et relire, avancer, reculer, presque toucher, s’approcher des objets, sentir leur présence, imaginer le transport long d’Inde jusqu’ici, leur présence avant dans une exposition ici ou très loin, emballés, faits par un artisan, dans un lieu et un état d’esprit. Une exposition, c’est pour moi qui voyage peu et suis née ici, une découverte, une rencontre qui m’enrichit toujours. Sans lenteur tout cela est absent, on passe à côté de l’essentiel.

Ce qui m’a vraiment interpellée dans cette exposition et c’est la salle dont je n’ai pas encore parlé, celle avec les photographies de Géraldine Langlois. Non, plutôt, le regard, la lumière, la joie et l’espoir dans les yeux des enfants, mais aussi des hommes qu’elle a photographiés. Des clichés en noir et blanc qui vivent, on peut presque entendre les rires, les éclaboussures de l’eau sur la peau du jeune homme, le silence autour des enfants qui méditent, tournés en eux-mêmes. Les sourires sont des éclats de rire. Les gens sont beaux et respirent la joie.

Après la visite, une photo de groupe avec l’appareil photo – qui lui aussi a une histoire, que je connais maintenant. Les piles étaient presque plates, mais ont tenu le coup. Chacun gardera un petit souvenir de cette première excursion et moi, j’aurai au cours suivant et après le week-end un échange, un petit rapport écrit, et des corrections !

Excursion du 21 novembre 2013

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